L'écran c'est le miroir entre les joueurs et le MJ et quel que soit le côté où vous êtes, il y a toujours un autre côté... Venez donc explorer ma face du miroir

mardi 26 mars 2019

guerre commerciale 2/


11ième heure
Danthir Vulsok est un solide représentant de sa race, avec le teint bien grisâtre et la mine bien sévère. Vu le regard qu’il m’a lancé, il n’a pas les drows à la bonne en ce moment. Il va falloir du talent pour le manoeuvrer… Je présente à lui comme un nouvel arrivant qui a passé trop de temps dans l’Outreterre pour se sentir bien au milieux des seuls drows et qui cherche un travail «  bien payé » . Soit Danthir a vraiment une dent contre nous, soit ça se voit que je ne suis jamais sortis de Menzoberranzan, car il m’a dit de dégager à peine entré. Ah oui, peut être que m’appuyer sur une arbalète de sa fabrication n’était pour me donner un air populaire n’était pas une bonne idée… [magnifique échec critique]
Le plan B c’est de me mettre en planque et d’attendre. Si il prépare quelque chose, il va forcément communiquer avec d’autre de nos ennemis.

13ième heure
J’ai pris position dans une ruelle non-loin où je fais mine de mendier. Le temps est long mais je commence a repérer le voisinage. J’ai également un peu de temps pour penser à mon conflit religieux. Je vend des secrets, je vis dans le secret, je cache des secrets. Shar incarne le secret, pourquoi ne lui rendrais-je pas hommage ? cela m’interdit-il de continuer à vénérer la Mère des drows ?
Je suis tiré de mes réflexion par un événement qui attire les badauds.
[événement aléatoire de la journée: une dispute de marchands. Vorghyrn n'en est pas conscient mais ça colle bien avec le thème de la violence dans l'air due à l'influence démoniaque]
 Deux charrues tirées par des lézards faméliques se percutent. Les marchands, un humain et une halfeline commencent à s’invectiver. Je suis surpris par la vitesse à laquelle les choses dégénèrent. Il semble que la halfeline faisait du commerce avec nous et qu’elle soit prise à partie par l’humain et les curieux. Un gobelin, entre autre est particulièrement vindicatif et monte habilement les autres colnbluth contre la halfeline. [l'occasion d'introduire un PNJ important] Cette dernière a l’intelligence de fuir en abandonnant sa marchandise avant que les choses aillent vraiment mal et les badauds se font un plaisir de désosser son chariot. Je repère le gobelin dans la foule. Il reste là un certain temps puis rentre chez Danthir. Dommage, j’aurai volontiers eu une conversation avec lui.

16ième heure
Après avoir changé trois fois de place et d’occupation, je vois enfin Danthir sortir avec le gobelin. Les suivre n’est pas facile car il y a peu de drows et je ne peux pas me mêler à la foule, d’autant que le gobelin est soupçonneux. [jet de discrétion difficile] Je parviens toutefois à rester dans leur sillage sans me faire voir et les suis jusqu’à une petite maison très modeste mais décorée de manière assez excentrique. J’ai follement envie d’entendre ce qui va se dire à l’intérieur mais ça implique d’atteindre le toit. J’agrippe mon grappin, mais je me rend compte qu’il ne prendra jamais sur la pierre friable des maisons du coin. De plus une guérisseuse de rue tieffling du coin de la rue m’a vu et prend un air inquiète. Il faut juste espérer qu’elle n’a pas pu distinguer mon visage. [echec encore avec comme manoeuvre "mettre quelqu'un sous les feux des projecteurs. J'en profite bien sûr pour avancer un front où Vorghyrn fini par être identifié comme membre de la maison N'a Shezrizzen]
Je change donc de stratégie et envisage de tirer toutes les informations dont j’ai besoin du gobelin. 

Il ne faut pas longtemps pour qu’ils ressortent et se séparent. Je suis le gobelin et tente de m’en approcher assez pour lire ses pensées. Ses pensées superficielles évoque la soif de sang et l’envie de tuer. Charmant. Je n’en saurai hélas pas plus car le gobelin sent l’effet de mon sort. De deux choses l’une, soit, je joue la finesse et j’essaie encore d’approcher nos ennemis, soit je leur montre ce que sont de véritable drows et le gobelin verra du sang… La finesse a du bon, mais ce soir dédaignons-là, il est temps de changer d’approche. Je saisi le gobelin par surprise et l’assomme proprement avant de le tirer dans une ruelle sombre. [une simple série d'initiative et de jet de discrétion, vu que le gobelin n'est pas un vrai adversaire] Curieusement, avec une lame sous la gorge et les menace adéquate, cette vermine résiste moins et me déballe tout l’histoire. L’habitant de la maison d’où sort le gobelin est Gervon, un demi-orc, demi-frère de l’humain que Dinin a fait préparer. C’est lui qui est à l’origine de la vindicte populaire. Il a fermement convaincu six autres figures du quartier de se liguer contre nous. Danthir, mon interlocuteur Jeek, une gobeline artiste, un autre demi-orc fossoyeur, un demi-drow ingenieur, et un drow aubergiste. D’ici peu, une action devrait être menée contre notre comptoir. M’étonnant de la très courte entrevue avec leur hôte, mon gobelin m’informe qu’ils ont un allié secret et que Gervon a donné à Danthir un moyen de directement communiquer avec elle ou lui. Estimant que mon gobelin n’a plus rien d’intéressant à me dire, je ne lui fait pas l’affront de lui faire croire qu’il peut sauver sa misérable vie, mais je le tue proprement, comme promis. Reste ensuite a installer une petite scène pour frapper les esprit et rappeler qu’à Menzoberranzan, les drows font la loi, y compris dans le quartier des étrangers ! Car oui, je pense qu’une politique de la terreur devrait retenir les esprits assez longtemps pour sortir Dinin de là. Je ne pense pas que six marchands et saltimbanques, fussent-ils demi-orc, représentent un véritable challenge pour mes talents à la rapière mais j’aimerai éviter d’avoir a mettre le quartier à sang.[Vorghyrn est passer niveau 3 et à pris la voie de l'assassin à la fin du dernier scénario, forcément, ça se ressent dans sa façon de penser]
Un groupe d’araignée a visiblement assisté à la scène et les pauvre petites sont affamées, mais elles fuientt à ma vue [deuxième événement aléatoire]. L’idéal serait qu’elles ne touche pas trop au corps avant qu’on le trouve. Encore mieux, si je pouvais faire accuser un autre iblith (NdT excrément, utilisé comme une variante péjorative de colnbluth ). Essayons la gobline. 

Elle habite dans un véritable taudis et visiblement, elle a une progéniture nombreuse. L’entrée se fait sans problème, par contre malgré mes infinis précautions, un des gamins se réveille et se met à hurler réveillant presque tout le monde [échec de très peu sur un jet difficile]. J’abat le père, qui avait déjà saisi une dague et la mère, qui ne s’était pas réveillée immédiatement. Les petites pestes essaient s’attaque a moi pour me pousser loin des corps encore chaud de leur parents [réaction aléatoire de monstre : tenter de repousser le PJ hors de son territoire. Ici ça se tient], mais que peuvent-ils faire avec leur petits bras d’iblith ? Je les évite sans soucis mais décide qu’ils me seront plus utiles vivants que morts. D’un mots ferme je met fin à leur dérisoire tentative et je leur dit simplement que leur mère n’aurait jamais dû refuser les avance de Jeek. J’ajoute que je ne les tuerai pas eux car ils ne font pas partie du « contrat » mais que leur parents n’aurait jamais dû se moquer d’un des leur. [Vorghyrn n'aime pas tuer inutilement et moi je ne fais pas du JDR pour faire des trucs horrible, je trouvais que la scène était déjà assez "sale" comme ça. J'ai trouvé un moyen de concilié mon style avec une réaction cohérente du personnage, ainsi que son trait "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?"] J’espère bien qu’ils vont répéter ça un peu partout. Je quitte ensuite cette bâtisse puante en espérant ne pas avoir engendrer un groupe de futurs peau-verte épris de vengeance. Reste à maquiller la mort de Jeek en suicide et les graines de la discorde seront semés sans impliqué ma famille.

20ième heure
D’après ce que j’entends, le corps a été découvert, il est temps d’amplifier la rumeur. Quelques verres bien placés dans les bonnes tavernes devraient aider. [activité "propager une rumeur" que je m'autorise en accéléré, avec des effets plus limités]

dimanche 17 mars 2019

Guerre commerciale 1/


Voici donc le début d'un nouveau scénario solo de Vorghyrn N'a Shezrizzen. J'ai décidé de passer ua style direct pour rendre un peu plus l'atmosphère de la partie. En général, je rédige le CR au fur et à mesure que je joue, ce qui me rend plus rapide sa publication. Ca veut aussi dire que j'écris en ne connaissant pas la fin de l'histoire ni les dérives qu'elle peut prendre, le lecteur indulgent m'excusera donc si le récit peut faire des détours par des péripéties dont on ne voit pas le lien. 
 
Avant de commencer, un petit détail. A partir de maintenant, je tire au hasard les difficulté à l'aide d'une petite table au D100 de mon cru qui permet d'avoir l'éventail des difficultés en les centrant sur les difficultés moyennes et difficile (à noter que que j'ai accordé quelques % à "réussite automatique" et "échec automatique"). J'essaie bien sûr de donner un sens à ces difficultés. Si la porte pourrie du taudis du gnome est DD30, c'ets sûrement qu'il y a une raison...
 
19 Kythorn 1486

4ième heure
Je sors de trance avec la certitude que jusqu’à présent, ma vue était obscurcie. Je vis dans une société où je suis intrinsèquement considéré comme un sous-être et destiné à servir au nom d’une déesse qui a manqué plusieurs fois de nous détruire, nous ses « enfants ». Ma rencontre avec  Vyrnyla K’osharnoth m’a fait entrevoir qu’il existait d’autres voies, où seul le mérite, la ruse et l’ambition était reconnus. Il m’est difficile d’imaginer abandonner le culte de la Reine-Araignée. Après tout c’est notre Mère à nous les drows et elle aussi permet aux forts, aux rusés et à ceux qui ne s’embrasse pas de faiblesse de sentiment de régner. Après tout, il y a des mâles qui atteigne de haute positions. Cela pourrait être mon cas dans une autre maison. Il est vrai que la maison qui m’a donné naissance est condamnée. Un jour, la Maison Barrison del’Armgo détruira la maison Maison Shezrizzen. Il vaudrait mieux que je sois devenu un Del’Armgo d’ici là. C’est pour moi une excellente raison de m’afférer à la mission que m’a confié mon père : retrouver le ou les détenteurs du secret que ma mère lui a volé.

Je commence par visiter le bureau de ma mère pour chercher des indices sur qui peut être dépositaire de ce secret. 
ici on n'est pas encore dans la quête, je joue juste une petite scène d'espionnage au sein de la maison
J’étais sur le point d’ouvrir le verrou quand un mâle drow émerge d’une brume, il s’agit de Tarlyn N'a Shezrrizen le faern qu’ellar, le mage le plus puissant de notre maison. Il a l’air soupçonneux, peut être ai-je déclenché une alarme magique sans m’en rendre compte ? Je lui donne une explication convaincante et les choses en restent là. 
Petite série d'échec pas bien méchante, entre autre dus à une difficulté très élevée. L'apparition du mage est une complication que je vais surmonté grâce à des jets de tromperie, réussi haut la main
Il pourrait être de ceux qui connaissent le secret mais je ne peux pas utiliser mon amulette de lecture des pensées sur lui, c’est trop dangereux sur un mage. Je parviens toutefois à attirer son attention avec la mention de la poudre que consommait mon défunt cousin. mes recherches sur la question l’impressionne favorablement. Il accepte de me confier une tâche en lien avec cette affaire.  
vu que cette tentative est un échec, il est temps de lancer une quête
Depuis quelques mois, la maison monte un commerce de pierre précieuses dans le quartier de Duthcloim. Dinin T’orgh, L’un des ses apprentis y représente nos intérêt aurait également obtenu de cette mystérieuse poudre en paiement et il aurait obtenu quelque chose d’intéressant dessus. Hélas, une sorte de guerre commerciale fait rage et notre comptoir en est le centre. Il est impossible pour Dinin de quitter ce comptoire, la situation à l’air de dégénérer et pas à notre avantage. Tarlyn veut que je l’exfiltre. Rapidement. J’assure le mage d’avoir bien entendu ses instructions et je prend congé avec déférence. 
protéger/détruire, guerre. J'ai déjà donné pour une attaque de démons en préparation au premier sénario, donc cette fois j'ai cherché une autre forme de guerre et suis parti sur une guerre commerciale. Puisque c'est le mage de maison qui me donne la quête, ça implique quelque chose d'important qui lui est lié et qu'il faut protéger (thème qui m'inspire plus que détruire). Son apprenti.  Les Q/A feront le reste pour définir le background. J'ai entre autre choisi le quartier de Duthcloim pour sa description : un lieu d'intrigue larvées.

10ième heure
J’ai changé mes traits et me suis rendu à Duthcloim.
 
 
 Le faern qu’ellar ayant insisté sur l’urgence, je n’ai pas le temps de faire une recherche d’information poussé. Il faudra se contenter des rumeurs de taverne.  
génération de nom de taverne, qualité de la taverne et rumeurs. Je commence par donner les informations "minimales" pour la quête
« La grenouille et la dague » n’est pas vraiment le standard de la maison Shezrrizen : sale, offrant surtout des breuvage et nourriture pour les races inférieures, tenue par une horrible svirfnebeline, outrageusement maquillée, bruyante et sentant le nain. Pas étonnant vu la clientèle. Mais c’est probablement là que je trouverai un début d’information sur ce cette « guerre commerciale » qui ressemble à une guerre tout court. Je comprend vite que mon statut de drow ne m’attire pas que des amis mais quelques pièces d’or dépensé en … boissons dirons-nous me permettent quand même d’en savoir plus. La situation n’est pas brillante. Nous sommes les seuls drows à avoir un commerce purement drow dans ce quartier. Ca attire déjà quelque inimitées. Dans son arrogance de noble, Dinin n’a rien trouvé de mieux que de capturer un humain aux Baeryns et de le servir en plat lors de festivité locales à ses voisins colnbluths (NdT non-drows). 
oui, c'est bien l'une des version du mythe de Tantale
Non seulement ça s’est su (c’était probablement voulu par l’intéressé) mais, pas de chance, il s’agissait d’un humain relativement apprécié par les gens d’ici. Maintenant, les races inférieurs du quartiers font bloc contre nous et les autres drow ne manquent pas de nous pointer du doigt pour bien se différencier de « ces nobles arrogants et décadents » et continuer leur affaires avec les races inférieurs. Bande d’hypocrites ! Les hostilités ont commencé doucement avec une guerre des prix et un refus de faire du commerce avec nous mais ça c’est envenimer rapidement et ont a déjà quelques pertes (des marchands ou soldats qui ont essayer de sortir de notre bâtiment) et une tentative d’incendie. Ca va en effet être difficile de sortir Dinin d’ici sans que la moitié des inférieurs du coin ne nous tombent dessus…
une rumeur seulement qui parle d'un individu associé au terme "querelle". Comme je ne savais pas quoi en faire, j'ai décidé d'en faire un ennemi. Une petite scène de rencontre me permettra de créer plus de choses à son sujet.
Je remarque sur un des mur quelques affiche, dont une proposition de travail « bien payé » par Danthir Vulsok, un duergar du coin. Un nom que j’ai entendu un peu avant, c’est l’un de nos principaux opposants ici. Plusieurs idées me viennent à l’esprit dont une qui pourrait permettre de sortir Dinin d’ici et de faire redescendre la pression. Si en bonus, je m’arrange pour que les affaires reprennent, je suis sûr que le faern qu’ellar sera plus que satisfait. Dans tout les cas, ça passe par le fait de me mettre le duergar dans la poche. Il va falloir travailler on dirait…

jeudi 14 mars 2019

The Book of the Ages

1.) C'est quoi donc ?
The book of the ages, la dernière parution pour 13th age


 
2.) Tu t'attendais à quoi ?
Un bouquin sur les 12 âges d'avant, avec quelques conseils pour les adapter/modifier etc... Bref, une chronologie flexible. C'était bien mal connaitre 13th age
 
3.) et, en fait, il y a quoi dedans ?
Pas tout à fait ça, et c'est tant mieux !

Le bouquin commence par quelques considérations sur ce qu'est un âge, comment sont reliés les icônes aux âges etc... Honnêtement c'est court, ça va droit au but, c'est intéressant et ce n'est pas du tout directif. C'est plutôt une philosophie générale avec des variantes possibles (faire des icônes la conséquences des forces cosmiques en présence lors d'un âge, ou au contraire les forces qui créer l'âge).

Ensuite, il y a quelques pages pour écrire soit-même, avec ses joueurs, des âges. Oui,avec ses joueurs. c'est la logique de 13th age. Tout le monde participe ! ça donne des billes au MJ pour monter la campagne. Le "système" est (presque) purement narratif. Chacun choisi une faction, un âge d'or, un crépuscule, quelques éléments et on raconte des événements.

Le gros du livre, ce sont des âges proposés. Pas une chronologies, plutôt des possibilités d'âges dans tranches (entre 1er et le 5ième, entre le 4ième et le 8ième etc...). 14 âges sont ainsi proposé.
Chaque âge est décrit en 3-4 pages une vue générale, les icônes présentes (y compris des icônes originales pour certains âges, avec un petit paragraphe de description), une possible fin de l'âge, ce qui peut en rester au 13ième âge (des légendes, un héritage...) et éventuellement des monstres, objets, pouvoirs, races liés à cet âge.

4.) Et donc c'est bien ?

J'ai vraiment aimé The book of the Ages. 

D'abords, c'est agréable à lire. J'en profite pour dire que j'avais moyennement aimé le ton à la lecture de 13ième age (donc en VF). Après avoir lu 13th age (en VO) et les suppléments, je suis vraiment fan du style d'écriture de ce jeu. On ne dira jamais combien la VF ne rend pas justice à ce jeu... Ca se confirme dans the Book of the Ages, que je trouve très agréable et même drôle à lire. Il y a un vrai style.

Ensuite, c'est intéressant. Que ce soit des considérations générales, le "age engine" où les exemples d'âges proposés, c'est assez complet et il y a vraiment de bonnes idées. Certains âges sont autour de thèmes connus mais solides et il y a toujours une touche d'originalité. D'autres sont très surprenant (the age of blazing meteor avec un background SF...). Dans tous les cas, il y a un parfum de mystères anciens qui flotte et qui donne envie. Je trouve d'ailleurs que le livre joue parfaitement son rôle : je n'ai pas forcément eu envie de faire jouer ces âges (quoique...) mais de les intégrer dans une campagne, oui. J'avais plus ou moins déjà écrit un monde avec 13 âges que j'aurais voulu faire jouer. The Book of the Ages l'a rendu obsolète, tant ce qui est proposé est supérieur à ce que j'avais écrit...

Enfin, c'est réutilisable. The Book of the Ages n'utilise que quelque éléments de background, facile à remplacer ou à ajuster, de 13th age et que le concept d'icône. Aucun autre élément mécanique. Bref, vous pouvez l'utiliser pour votre médfan préféré avec seulement un tout petit peu de connaissance de 13th age et très peu de travail

Un petit élément de plus : je suis vraiment fan de leur approche "narration partagée", parfaitement imbriquée dans une mécanique de jeu élégante au D20. Le "age engine" illustre parfaitement ça.
 
5.) Sérieux, tu va t'en servir ?
Clairement. Je ne suis pas sûr de me servir du "age engine", bien que je trouve le système excellent, mais c'est sur que je vais utiliser certains des âges proposés, y compris en dehors de 13th age.

J'ai encore fait un pas vers l'envie de maitriser sérieusement 13th age !

7.) Ok, Vorghyrn, mais tu conseille quoi ?
Pour un groupe qui joue régulièrement à 13th age, c'est quasiment un must-have. Ca ne révolutionnea pas vos parties, mais ça peut donner d'excellent éléments de background à vos campagne, surtout si vous utilisez the book of the ages depuis le début de la campagne. Et les joueurs pourraient parfaitement le lire.
Pour les occasionnels, je recommande quand même fortement. 

Si vous ne jouez pas à 13th age, mais que vous n'avez pas un historique ultra-développé et que vous avez besoin de quelque chose pour en faire un sur le pouce, teh book of the ages est aussi pour vous !

mardi 12 mars 2019

Interlude : la trahison d'un ermite

Cet article est le récit rapide d'une petite aventure que j'ai joué. Ayant un peu de retard sur les CR, je vais faire avancer les aventures de Vorghyrn en résumant ce scénario en un seul article, le limitant aux élément important pour la suite.


Vorghyrn voudrait prendre de l'ascendant sur son cousin Thamil’or N'a Shezrrizen. Il sait que son cousin est dépendant à une curieuse substance, fournie par un ermite vivant à Eastmyr. Il commence par en récupérer une dose chez cet ermite, nommé Jeharth, pour la donner à son cousin, qui s'empresse de la consommer.

Vorghyrn constate que la présence de la substance rend les gens plus agressif ou plus vicieux. Il l'analyse et comprend qu'il s'agit de faezrness (un champignon capable de fausser la magie), de roches démoniaques et de mousse qu'on trouve dans le quartier de Dongigarten, où Vorghyrn avait entendu que des trafiques avaient lieu.

Après quelques tentatives d'espionnage avec plus ou moins fructueux, Vorghyrn décide de mettre les pieds dans le plat et d'entrer directement en contact avec Jehrath. La discussion donne lieu à une tractation feutrée. Jeharth avait empoisonné la dose de Thamil'or et demande à Vorghyrn de lui rendre un service contre l'antidote. Jeharth possède une bête "spéciale" dont il préférerait que les prêtresses de Lolth  ignore l'existence, prêtresses qui sont sur ses traces.

Vorghyrn fait quelque tentatives de détourner l'attention des prêtresses, par exemple en détruisant le Zin-Carla, un mort relevé pour traquer quelque chose. Ces tentatives ne porte pas leur fruit mais commence à attirer l'attention des prêtresses sur lui. Il fini par identifier la faiblesse du Zin-Carla : il ne peut pas s'en prendre à un drow. Vorghyrn décide de monter un piège pour le Zin-Carla, mais il a besoin d'un morceau de la créature. Ce qui aurait dû être une simple requête de principe s'est transformé en drame. Un morceau de peau de la créature, visiblement démoniaque, déclenche chez Vorghyrn une réaction de peur irrationnelle [un bête échec critique, qui, après tirage sur la table des manoeuvre donne " déclencher une action de monstre". Le seul monstre sur place étant la bête démoniaque, j'ai improvisé sur la folie démoniaque ambiante] Replié au plus profond de lui-même, son épée (maudite) prend le dessus le lui fait affronter Jehrath. Ce dernier parvient à immobiliser Vorghyrn à l'aide d'un sort de druide et à le laisser sombrer dans l'inconscience. Sournois et joueur [tirage sur la table aléatoire des états d'esprit] Jeharth décide de faire absorber à Vorghyrn une dose de "Fragrance Épicurienne", sa drogue. Il mélange une deuxième dose à une potion que porte Vorghyrn. Absorber cette deuxième dose, le rendra totalement dépendant. Le druide abandonne Vorghyrn dans la rue, lui rappelant leur accord.

Vorghyrn souhaite se venger de Jeharth. Il est par contre conscient que ça l'empêchera d'obtenir l'antidote pour son cousin, antidote qui serait un excellent moyen de pression sur lui. Son arme, dont l'esprit vengeur pousse Vorghyrn à assassiner les membres de sa maison, en profite pour le contrôler et l'inciter à laisser mourir son cousin du poison, ce qui serait le meurtre parfait. Vorghyrn succombe. Tant pis pour son cousin, il va diriger les prêtresses vers l'ermite.

Partant du principe que Jeharth doit avoir un plan de secours, Vorghyrn enquête sur les endroits où il pourrait échapper aux prêtresses et mise sur la demeure d'un noble mineur, non loin de la démeure de l'ermite et dont le propriétaire, qui vivait seul, à disparu. Il attise l'ire des prêtresses en faisant incendier leur quartier général temporaire par des esclaves en fuite et en envoyant une dénonciation anonyme pointant la demeure.

Hélas, Jeharth avait d'autre plans et parvient à échapper aux prêtresses. Vorghyrn a donc un nouvel ennemi et le clergé de Lolth qui cherche qui a pu leur mettre des bâtons dans les roues. Ce n'est pas une excellentes opération, pour notre drow...

Dans la maison N'a Shezrizzen, son implication dans la mort de son cousin est suspectée et cela ne lui rapporte rien non plus. Thamil'or n'était qu'un mâle mais un mâle utile. Vorghyrn se rappelera longtemps les coups de fouets de la cousine qui fut chargée de le châtier pour son incompétence.

C'est à ce moment que son père, K'yorl Del'Armgo lui propose une rencontre. Il a noté le mauvais traitement que la maison N'a Shezrizzen lui faisait. Cette maison a d'ailleurs volé, il y a longtemps, un secret arcanique à la maison Del'Armgo. K'yorl a accepté de devenir le partenaire de Khaless N'a Shezrizzen, la mère de Vorghyrn, pour enquêter sur ce vol. Après toutes ces années, il a fini par déduire que Khaless, Thamil'or et une troisième personne était au courant de ce secret. En en éliminant deux, Vorghyrn a prouvé son utilité. Si il peut découvrir qui est la troisième personne et l'éliminer, K'yorl, serait ravi de faire entrer Vorghyrn dans la maison Del'Armgo.
Poussé par son souhait de reconnaissance, son ambition autant que par son épée, Vorghyrn accepte. Il ignore bien sûr que c'est son propre père qui a lui-même enchanté cette lame avant de l'offrir à Khaless comme cadeau pour sceller leur alliance...

Voilà donc Vorghyrn devenu un assassin au service de la maison Del'Armgo, contre sa propre maison.