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jeudi 10 mars 2016

White lies : le jeu de poche d'espionnage

1.) Quoi que c'est ?

White lies, jeu d'espionnage traduit par Le Grümph, prolifique auteur de JDR français (faites moi pensé à vous parler de la collection Chibli un de ces jours...)


2.) Tu pensais trouver quoi ?

Un jeu du Grümph d'abord (gage de qualité pour moi) et surtout un jeu d'espionnage pour faire du Mission : Impossible, facile, rapide, avec plein de super outils comme Le Grümph sait si bien nous en concocter.
3.) Tu as as trouvé quoi ? 

Un jeu qui n'est pas du Grümph (il l'a traduit), mais avec quelques outils sympa.

D'abords le système : c'est du D20, tiré de la Sword & wizardry white box (d'où le jeu de mot du titre). Donc oui, à la base c'est pour un genre bien éloigné (le Sword & Sorcery) et c'est du D20. je ne suis pas un spécialiste mais il ne me semble pas que l'auteur ait fait des modifications drastiques. On se retrouve donc avec des concepts fait pour jouer un jeu à niveaux, avec des classes et à la D&D old school (OSR plutôt). Mais attendez avant de râler, parce que le système + création de perso c'est à peine 40 pages.

On a ensuite du matériel, pas mal de matériel, y compris des idées pour gérer les gadgets (un incontournable du genre !). Il y a bien sûr pas mal de tableaux mais plutôt bien fichus et où on retrouve assez vite l'info recherchée. Les tableaux ne sont pas immense, c'est plutôt qu'il y a pas mal de catégories. Le tout est mâtiné de conseil pour gérer ça fluidement.

Après ça, il y a tout une partie est dédié à " Contrôle " (le MJ) et comment gérer les éléments classique du genre : course-poursuite, intrusion, combat, système de sécurité... La partie sur l'intrusion m'a énormément plu. C'est le principe évoqué dans "L'aventure perdue d'Arsène Lupin" (que j'appliquais déjà dans mes parties) mais en amélioré. Excellent et réutilisable ailleurs.

On trouve ensuite un chapitre dédié aux adversaires des agents. Il y a bien sûr une sorte de "bestiaire" mais il y a surtout des outils (tables aléatoires, conseils) pour créer en amont des Grands Méchants James Bondiens, leurs Organisations et les missions qui vont bien.

On termine par des règles optionnelles pour affuter un peu les agents, des exemples d'agences pouvant servir d'employeurs aux agents et un scénar.
 
 4) ça t'a plu ?

J'ai commencé impatient de le lire. La partie sur le système white box m'avait un poil refroidis (5% de bonus d'xp si on 13+ en X ou Y ? what the f**** !) et puis la suite m'a rattrapé et même enthousiasmé. Après avoir fermé White lies, je me suis dit qu'en fait le système n'était pas vraiment un problème. Ok, il n'est pas original, ok il est calibré pour un autre genre mais il fait le job. 
Par contre les conseils, les outils (la technique des points de plan, les tables de créations des Grands Méchants et des Organisation), c'était exactement ce que j'attendais, et je n'ai pas été déçu. Pour moi, ces parties là valent largement en soi l'achat du jeu. 

D'une manière générale, le jeu m'a plu, même le système correspond à mes besoins : je n'aurai pas besoin de 25 relectures et 12 parties pour l'assimiler. C'est assez simple, familier, donc du prêt-à-jouer. Je n'en demandais pas plus
 
5.) Tu va t'en servir ?
Oui !
j'avais commencé une histoire d'espionnage sous FATE. C'était sympa mais le côté généraliste de FATE ne m'avais pas laissé tant sous le charme que ça. Je pense que White Lies tombe à point pour relancer cette histoire. Je me suis déjà servis des tables pour (re)faire l'Organisation R.E.Q.U.I.N et ses principaux chefs, ça a plutôt bien fonctionné. Je commence à préparer une mission, reste juste à trouver un crénau (et un groupe) entre D&D5, "Les Lames du Cardinal" et Star wars pour se lancer là-dedans.
6.) Une recommandation ?
De ne pas se laisser démotiver par le système. D'abords il fonctionne, à mon avis, plutôt bien pour ce genre et il tient ses promesses (rapide, simple).
Ensuite, White Lies, c'est bien plus qu'une adaptation White box pour le genre espionnage. Il y a énormément d'outils intéressant qui méritent le détours même si c'était pour motoriser avec un autre système !

Bref, si vous voulez vous lancer dans le genre "espionnage" White Lies" mérite d'y jeter un oeil. En plus, vu le prix...

2 commentaires:

  1. Hello, finalement tu as pu l'utiliser ? Je viens d'en finir la lecture et j'en suis ressorti plutôt enthousiaste. J'ai vraiment envie de lancer ma table / agence et également voir ce que donne je jeu en solo + MJ.

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  2. Malheureusement non. Comme je le dis dans mon poste, j'ai préparé une structure pour une organisation type S.P.E.C.T.R.E mais je n'ai pas eu l'occasion de faire jouer, faute de crénaux et de motivation (de mes joueurs, qui voulaient du D&D et de moi qui surf sur un vague cyberpunk). Je me le garde sous le coude pour un one-shot original un de ces 4

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