Paris, août 1925
Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
Sylvie, Géraldine, Juliette et André était là depuis 10 minutes, face le tableau de Poussin qu'ils convoitaient tant. Quel dommage qu'ils soient attachés à leur chaise et sous bonne garde...
C'est alors qu'entra le duc de Charmerace. Elégant, presque bel homme si il n'avait pas un peu trop bien profité de la bonne chère française depuis son retour du tibet, un homme direct surtout. Il semblaient tout savoir sur eux et leur proposa un étrange marché : soit il laissait entrer la police, prévenu il y a 10 minutes et qui serait là dans une demi heure, soit ils travaillaient pour lui. Un travail ? Oui, un travail et pas des moindre : démasquer en trois jours le comte de la Renelière comme étant un complice d'Arsène Lupin, que le duc ne porte pas dans son coeur, mais également lui reprendre une chevalière que le gentleman cambrioleur déroba à sa famille il y a 3 ans. Le choix était simple et nos cambrioleurs acceptèrent donc de confondre le complice de Lupin.
Ils ne leur fallu pas longtemps pour s'introduire dans l'entourage du comte. Pendant que Juliette repérait à la faveur de la nuit son petit hôtel particulier du 32 rue Théophile Gautier, Sylvie s'introduisait chez le comte pour une interview et y appris que la comtesse était une cousine des von Wittelbach, les descendant de Louis II de Bavière. le sur-lendemain, un bal serait donné en faveur d'Heinrich von Wittelbach, de passage à Paris pour visiter sa cousine. Une belle occasion que notre bande de voleur n'aurait su manquer. Géraldine se fit donc engager avec André pour faire le service, Sylvie obtint une invitation et Juliette saurait utiliser la voie des airs pour pénétrer dans l'hôtel.
Le soir dit, notre groupe passa à l'action et surprit le comte, von Wittelbach et son secrétaire, un certain Heimrich Himmler, filleul de von Wittelbach, dans le bureau du comte, évoquant vaguement une transaction. Rivalisant d'ingéniosité, André, Géraldine et Sylvie détournèrent l'attention de ses Messieurs pendant que Juliette ouvrait le coffre repéré préalablement. Sylvie entama même une numéro de charme sur le comte. Si Juliette parvin à ouvrir le coffre sans trop de difficulté et y trouva une correspondance intéressante, la chevalière manquait toujours. L'opération rue Théophile Gautier fut donc un demi-succès...
... mais elle en appris beaucoup à nos artistes de la cambriole. Point de preuve de la complicité avec Lupin, si ce n'est une vague correspondance entre le comte et sa maitresse qui mentionne quelque affaires louche menées par un mystérieux individu. En revanche, il semblait être également en affaires, visiblement tendues, avec un groupe qui utilise comme symbole une sorte de tête de taureau dorée.
Le comte devait se rendre le lendemain à un rendez-vous secret au cinéma-balthazar, à Clichy pour rencontrer un émissaire de ce groupe. C'était décidé, nos voleur devaient en savoir plus !
Le rendez-vous à Clichy fut rocambolesque. En usurpant l'identité et l'apparence du comte, Géraldine rencontra l’émissaire à la place du comte et en appris beaucoup. Mais empêcher le comte de s'y rendre lui même ne fut pas une mince affaire. Si une tentative maladroite d'agression d'André tourna mal pour se dernier, Sylvie parvint à intercepter le comte à l'entrée du cinéma et à l'entrainer vers un café, laissant le champs libre à sa comparse. Le mystérieux groupe semblait désireux de rencontrer Arsène Lupin par l'intermédiaire du comte. Géraldine promis donc d'arranger un rendez-vous et quitta la salle, non sans que Juliette n'ait dérobé une étrange pièce en or frappé de la tête de boviné dorée que l’émissaire avait présenté au comte/Géraldine.
Grâce à son numéro de charme, Sylvie parvint à se faire inviter par le comte à déjeuner. Il devait en effet retrouver von Wittelbach au Bristol, récemment ouvert, pour affaires. Après un déjeuner de luxe mais en la présence de l'inquiétant secrétaire Himmler et une parenthèse de ces messieurs qui s’éclipsèrent pour régler leur affaire, Sylvie reprit son offensive de charme. Convainquant le comte de la mener à son "second bureau", dont elle avait appris l'existence après quelques recherche, elle acheva son numéro de femme conquise par le célèbre coup... du vase sur la tête. Libre de fouiller la garçonnière, elle trouva sans difficulté une série de lettres qui montrait que le comte Hubert de la Renelière était bien un
complice d'Arsène Lupin, ce dernier signant ses missives "Antoine" (NdV, ceux qui
ont lu "Victor de la Brigade mondaine" comprendront). Mais toujours pas de chevalière.
Convaincu que la transaction entre le comte et von Wittelbach concernait la dites chevalière, nos as de la cambriole, partirent donc à l'assaut du Bristol.
Ce fut Juliette qui fit usage de ses talents de monte-en-l'air pour atteindre la chambre du descendant de Louis II. Après avoir neutralisé ce dernier, elle fouilla la chambre et compris que la chevalière n'y était pas. Tentant un ultime coup de poker, avec l'aide d'André, elle fouilla également la chambre de Himmler, non sans avoir étendu pour le compte ce dernier avec l'obscure intuition de mener une vengeance préventive contre cet inquiétant jeune homme. L'histoire lui donnera (malheureusement) raison. Elle eut la satisfaction de trouver la tant désirée chevalière. Ce soir, cela ferait trois jours que le duc de Charmerace les avait "embauché".
Nos cambrioleurs au grand coeur se retrouvèrent donc à souper chez le duc de Charmerace, et lui remirent la chevalière ainsi que les lettres accusant le comte de la Renelière. Quelle ne fut pas leur surprise de voir le duc se lancer dans une série d'entrechats d'une virtuosité et d'une extravagance ébouriffante pour une homme de cette corpulence et de ce statut. Les lupinistes auront compris. Il manifesta également un grand intêret pour le mystérieux groupe et la pièce d'or et évoqua la nécessité de s'entretenir avec le comte. Cette idée fit long feu, le lendemain, les journaux annoncèrent la mort du comte de la Renelière à son "second bureau" dans des circonstances bien mystérieuses.
Il semblerait que nos artistes de la cambriole aient mis le doigt dans une étrange affaire...
"Il esquissa un dernier entrechat, tourna autour de la chambre en faisant
la roue, et finalement se planta debout, les deux poings sur les
hanches [...]." (Les aventures extraordinaires d'Arsène Lupin)
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