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lundi 16 mars 2020

le jeu en solo - partie 3: les défis du jeu en solo






Si vous avez manqué le début :


 Les défis du jeu en solo
Il y a trois petites "complications" par rapport à un jeu classique.
  • l'équilibrage. La plupart de jeux sont fait pour être joués avec plusieurs PJs, souvent complémentaires dans leurs capacités.
  • le RP. Interpréter un personnage quand on est seul parait plus compliqué que face à un groupe.
  • La "schizophrénie" MJ/PJ. Comment gérer ce que le MJ sait et que le joueur devrait ignorer pour rendre l'aventure intéressante ?
Il va donc falloir trouver des solutions pour répondre à ces trois défis. Personnellement, je trouve que le plus compliqué est le troisième, mais voyons ça dans l'ordre.

Pour l'équilibrage, même si on n'est pas un fanatique des jeux "équilibrés" (où chaque défi est potentiellement "faisable" par le groupe de PJ), on comprend bien le besoin d'adapter le jeu en solo pour un seul personnage. Il y a plusieurs moyen de répondre à ça. La première c'est d'adapter l'adversité (par exemple en réduisant le nombre d'ennemis ou leur puissance) à un seul personnage. Même si ce n'est pas un science exacte, ça se fait assez bien.
La seconde est de reforcer votre personnage, par exemple en lui ajoutant des alliés, en lui donnant un peu plus d'objet magique où en lui donnant un niveau un peu plus élevé que celui requis pour l'aventure (ce qui revient à équilibrer).
La troisième est de jouer des défis adaptés au personnage. Dans ma campagne D&D5 je joue un voleur avec un soupçon de magie. C'est ce qui m'intéresse et je vais donc plutôt mettre en scène des situations où ce genre personnage est un minimum compétent. Cette approche est particulièrement intéressante car elle tire partie du fait de jouer solo. Comme je l'ai dit dans la partie 1, si vous vous êtes lancé dans le solo pour tester des proposition ludiques originales ou parce que vous vouliez jouer un personnage qui a des objectifs bien à lui, c'est vers se genre de défis qu'il faut vous tourner. Cela n'empêche bien sûr pas de proposer certains défis où votre personnage ne brille pas ou de corser les choses pour que votre personnage soit aussi mis à l'épreuve dans son domaine de prédilection. Et bien entendu, les trois approches ne sont pas mutuellement exclusives.

Pour le  RP, ma campagne 13th age solo m'a bien montré l'importance d'avoir une méthode. Il y a plusieurs pistes, mais c'est clairement une question à se poser. Pour ma part, je favorise un compte-rendu écrit. J'aime écrire et c'est ma façon à moi de jouer. Je détaillerai ça dans le prochain article. Certains soloistes interprètent à voix haute, façon théatre, les scènes. Un exercice que je vais assurément devoir essayer un jour ! Avec la technologie, il y a aussi la possibilité de s'enregistrer voire de jouer en live! Qui sait si, avec les technologie de l'IA on n'aura pas bientôt des chatbots capable de nous donner la réplique....

Pour la "schizophrénie", c'est clairement un des points les plus compliqués, où il y a sûrement une infinité de possibilité, mais ça peut être aussi très valorisant quand on gère ça bien. C'est même un des éléments original du solo. Pour moi, l'astuce consiste à prendre une petite longueur d'avance, en tant que MJ mais pas plus. Ainsi, je ne suis pas obliger de me "cacher trop de chose à moi-même". Donc définir le minimum nécessaire pour faire avancer l'histoire et improviser les réponses aux questions que pose l'histoire au fur et à mesure. Il y a beaucoup d'outils pour ça, dont je parlerai dans le prochain article.
Un bon exemple de cette "petite longueur d'avance" est l'amorce de l'histoire. Que vous jouiez à un jeu à quête/mission ou à un "bac à sable", il est toujours possible de lancer un scénario avec un minimum d'élément et de les étoffer au fur et à mesure que votre personnage les découvre. Par exemple "un étranger menace quelque chose de précieux". Votre personnage n'est pas obligé de savoir qui est l'étranger ou qu'est-ce qu'il vise (même si il y a une chance qu'il ait au moins un de ces éléments). Cela, peut être découvert au fur et à mesure.

Dans le prochain article, je parlerai des outils qui permettre de gérer ces défis



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